
Le bilan de santé du lac Massawippi est un programme d’échantillonnage réalisé chaque année en juin, juillet et août. Il permet de suivre l’évolution de la qualité de l’eau en mesurant divers paramètres physico-chimiques. Les données recueillies servent de référence aux décideurs, aux gestionnaires de l’environnement et aux communautés locales afin de préserver la santé du lac pour les générations futures.
Le bilan de santé : étudier l’état du lac au fils du temps
Prélèvement d’un échantillon de chlorophylle a
Afin de tirer des conclusions fiables et établir des tendances, il est important de mesurer plusieurs paramètres, tels que les suivants :
Transparence de l’eau : capacité de l’eau de transmettre la lumière, également synonyme de turbidité. Une transparence élevée indique une eau claire.
Phosphore total : c’est un nutriment essentiel pour les organismes vivant et est souvent limitant dans les milieux aquatiques. L’ajout de ce nutriment dans un plan d’eau peut donc avoir des conséquences environnementales importantes en favorisant notamment une croissance excessive des plantes aquatiques, contribuant à l’eutrophisation.
Nitrites et nitrates : l’azote, qu’on retrouve dans les nitrites et nitrates, est un nutriment essentiel pour les plantes et les algues. On le retrouve naturellement dans l’environnement, mais les apports anthropiques, comme ceux liés aux fertilisants agricoles, augmentent les concentrations en azote et favorise l’eutrophisation.
Chlorophylle a : la chlorophylle est un pigment vert présent chez les organisme photosynthétiques tels que le phytoplancton. Elle existe sous différentes formes, dont la chlorophylle a, le pigment commun de la majorités des algues. Ainsi, la concentration en chlorophylle a est un bon indicateur de la biomasse phytoplanctonique. Elle est souvent associé à la concentration en phosphore.
Carbone organique dissous : il provient de la décomposition des organismes vivants. Sa concentration permet d’évaluer la présence de matières responsables de la coloration de l’eau. Une augmentation de la concentration en carbone organique dissous conduit à une diminution de la transparence de l’eau.
pH : pour soutenir la vie aquatique, le pH doit être en 6.5 et 9. En effet, plusieurs processus biogéochimiques sont fortement influencés par des variations importantes de pH.
L’étude quinquennale de 2020 à 2024 a révélé une légère dégradation de la qualité de l’eau du lac Massawippi, bien qu’il maintienne globalement un niveau trophique acceptable, se situant généralement dans la zone oligo-mésotrophe à mésotrophe. Des variations interannuelles non négligeables ont été observées, soulignant l’important d’un suivi en continu pour détecter les changements potentiels à long terme.