
Le bilan de santé : étudier l’état du lac au fils du temps
Le bilan de santé du lac Massawippi est un programme d’échantillonnage réalisé chaque année en juin, juillet et août. Il permet de suivre l’évolution de la qualité de l’eau en mesurant divers paramètres physico-chimiques. Les données recueillies servent de référence aux décideurs, aux gestionnaires de l’environnement et aux communautés locales afin de préserver la santé du lac pour les générations futures.
-
Il s’agit de dispositifs faits de 3 plaques de verre liées par une tige immergés à 2m sous la surface en eau profonde servant de support pour les véligères qui s’y accrochent. Il s’agit d’une méthode de détection robuste basée sur la biologie du développement des véligères.
-
Il s’agit de dispositifs composés de soucoupes de jardinage liées par des tubes de PVC suspendus au bout des quais en eau peu profonde. Leur pouvoir de détection est plus modeste que celui des substrats pyramidaux, mais permet un déploiement à plus grande échelle. Les substrats collecteurs permettent aussi aux riverains de participer à un projet de science citoyenne.
-
Les substrats nous permettent d’établir un portrait de la présence de la moule zébrée à travers le lac Massawippi. En 2023, les substrats ont révélé la présence de la moule zébrée dans les deux tiers nord du lac, alors qu’en 2024, la moule zébrée a été détectée dans l’entièreté du lac. Il avait été suggéré que le brassage important des eaux dû aux inondations de juillet 2023 était responsable, du moins en partie, des faibles taux de colonisation observé. L’absence d’un tel phénomène environnemental en 2024 pourrait donc expliquer pourquoi cette année-là, on observe une augmentation drastique des substrats colonisés et du nombre de moules s’y trouvant.
Prélèvement d’un échantillon de chlorophylle a
Les paramètres physico-chimiques mesurés sont les suivant :
Transparence de l’eau : capacité de l’eau de transmettre la lumière, également synonyme de turbidité. Une transparence élevée indique une eau claire.
Phosphore total : c’est un nutriment essentiel pour les organismes vivant et est souvent limitant dans les milieux aquatiques. L’ajout de ce nutriment dans un plan d’eau peut donc avoir des conséquences environnementales importantes en favorisant notamment une croissance excessive des plantes aquatiques, contribuant à l’eutrophisation.
Nitrites et nitrates : l’azote, qu’on retrouve dans les nitrites et nitrates, est un nutriment essentiel pour les plantes et les algues. On le retrouve naturellement dans l’environnement, mais les apports anthropiques, comme ceux liés aux fertilisants agricoles, augmentent les concentrations en azote et favorise l’eutrophisation.
Chlorophylle a : la chlorophylle est un pigment vert présent chez les organisme photosynthétiques tels que le phytoplancton. Elle existe sous différentes formes, dont la chlorophylle a, le pigment commun de la majorités des algues. Ainsi, la concentration en chlorophylle a est un bon indicateur de la biomasse phytoplanctonique. Elle est souvent associé à la concentration en phosphore.
Carbone organique dissous : il provient de la décomposition des organismes vivants. Sa concentration permet d’évaluer la présence de matières responsables de la coloration de l’eau. Une augmentation de la concentration en carbone organique dissous conduit à une diminution de la transparence de l’eau.
pH : pour soutenir la vie aquatique, le pH doit être en 6.5 et 9. En effet, plusieurs processus biogéochimiques sont fortement influencés par des variations importantes de pH.