Blue Massawippi is getting angry

En dépit des efforts de l’automne dernier, en dépit du sprint printanier en plongées que Bleu Massawippi a entrepris depuis le 2 mai et en dépit des investissements des autres municipalités riveraines et du Parc régional Massawippi, le conseil de Sainte-Catherine-de-Hatley et son maire Jacques Demers refusent encore de faire leur part.

Agissant à contresens, ils ont ordonné lundi dernier la réouverture de leur descente municipale, reconnue comme la plus spectaculaire passoire du lac Massawippi.

Ce faisant, Jacques Demers et son conseil mettent en péril toute l’opération Stop Moules Zébrées et les investissements de près d’un demi-million de dollars qui seront nécessaires cet été pour contrer la moule zébrée.

Entêtement ou Ignorance?

Pourtant, Bleu Massawippi a multiplié les demandes de rencontres depuis le 4 novembre, toutes refusées sous prétexte que seul le Parc régional gèrerait dorénavant le lac Massawippi. Appelé personnellement in extremis en mars, le maire Demers a déclaré avoir confié le dossier au conseiller Guillaume Poirier qui nous rappellerait dans les prochains jours.

Bleu Massawippi attend encore pendant que Sainte-Catherine ouvre grande sa descente aux moules zébrées le même jour et à la même heure que les mairesses de ses voisines Hatley et North Hatley viennent saluer le départ des plongeurs de partout au Québec venus nous prêter main forte. Où est l’erreur?

Manifestement, le conseil de Sainte-Catherine-de-Hatley ne veut ni entendre, ni voir l’ensemble des partenaires et des experts qui se sont joints à Bleu Massawippi et, préférant rester dans l’ignorance, est incapable de collaboration, de solidarité ou de transparence.

Noyer le poisson

Représentant d’office de sa municipalité à la Régie, Jacques Demers a soutenu haut et fort que le Parc serait dorénavant la clé de la gestion responsable du lac Massawippi. De toute évidence, un prétexte pour noyer le poisson puisque c’est son conseil qui, le premier, aura bafoué les efforts soutenus de concertation de la présidente Hélène Daneau, au mépris des actions et des investissements des 4 autres municipalités, de Bleu Massawippi et de ses propres citoyens dont plusieurs participent au financement à coup de dizaines de milliers de dollars.

Il n’en faut pas moins pour que les contrevenants se délectent de la naïveté de Sainte-Catherine-de-Hatley qui agit encore comme si une vignette vendue à des usagers voyageant de lacs en lacs pouvait protéger le lac et comme si un règlement, c’était fait pour rester sur les tablettes.

Incitation à la délinquance

Alors que le Parc régional et Bleu Massawippi s’unissent pour envoyer le même message et renforcer l’application des sanctions, Jacques Demers persiste, suivant nos informations de plusieurs sources municipales, à demander au Parc régional que les embarcations non-motorisées ne soient pas inquiétées.

Comme s’il appartenait à un maire ou à un conseil de décider qui est ou n’est pas en infraction. Chacun sait qu’ils n’en ont pas le droit.

Comme si Sainte-Catherine-de-Hatley ignorait tout de son propre règlement pourtant formel :

Tout détenteur de bateau doit, avant la mise à l’eau d’un bateau dans le lac Massawippi, faire laver ce bateau dans un poste de lavage du lac Massawippi (art 3) sauf en cas de vignette, si le détenteur de bateau … atteste à un préposé à l’application du présent règlement, à un préposé responsable d’un quai public ou à un préposé au lavage que le bateau n’a pas transité dans un autre plan d’eau depuis le dernier lavage du bateau effectué aux fins d’en permettre l’accès au lac Massawippi. (art 13).

Ainsi, toute personne qui descend à Ste-Catherine-de-Hatley devrait fournir cette attestation à chaque fois qu’elle accède au lac ou elle s’expose à une pénalité. Préférant affaiblir son règlement en donnant accès au lac sans surveillance, Sainte-Catherine-de-Hatley favorise la délinquance. Du même coup elle brise le message et nourrit le sentiment d’injustice soulevé par tous ceux qui respectent le lac et respectent les règles.

Deux conseillères représentent le lac Massawippi à Sainte-Catherine-de-Hatley. Faut-il penser qu’en situation minoritaire, elles sont victimes de l’indifférence de leurs collègues à protéger le lac Massawippi? Faut-il envisager que tout le magnifique flanc nord-ouest du lac Massawippi n’a pas l’attention qu’il mérite à Sainte-Catherine-de-Hatley?

Des solutions existent

Plusieurs solutions simples existent. Le lavage est gratuit pour les détenteurs de vignette à moins de 5 minutes de la descente. Un code d’ouverture électronique émis à la station serait facilement envisageable. Le village de North Hatley et la Plage Massawippi paient courageusement un surveillant 98h par semaine chacun. Comment espérer que la population tolère plus longtemps cette gestion à double sens?

Il est encore temps pour Sainte-Catherine-de-Hatley d’arriver en 2022. Jacques Demers, à titre de maire, a perdu la bataille pour l’un de ses 2 lacs déjà fortement contaminé à la moule zébrée. Comme préfet de la MRC il a sous sa responsabilité de nombreux autres lacs en danger et en tant que président de la Fédération québécoise des municipalités, il doit, en principe, faire preuve de leadership. Il ne peut plus noyer le poisson.

Ou bien le maire et son conseil ferment cette descente tant et aussi longtemps qu’une solution conforme ne sera pas établie, ou bien ils devront en répondre à leur prochaine assemblée de juin, bien avant qu’il n’y ait plus de poissons vivants à noyer au lac Massawippi.

Bleu Massawippi, 8 mai 2022

Le comité exécutif : Patrick Fréchette, président, Denis Petitclerc, vice-président, Philippe Beauregard, trésorier et Johanne Cloutier, secrétaire

Michèle Gérin, dg , Philippe-David Blanchette, dga / responsable des opérations de plongée.

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